C'est confirmé, la frontière entre Le Népal et l'Inde est rouverte depuis le 08 février après presque 5 mois de fermeture. Les échanges commerciaux ont repris, le blocus est terminé. La vie va retrouver son cours normal pour les Népalais. La reconstruction du pays dévasté par le séisme devrait pouvoir continuer dans de meilleures conditions.

Le Yeti

Frapper par un puissant séisme en 2015, le Népal n’a pas vraiment débuté sa reconstruction. Le gouvernement en a annoncée le commencement pour le 16 janvier. Comment, avec quoi, pour qui, où ? Beaucoup de questions qui restent sans réponse. Dernière nouvelle, ce mercredi 13 janvier, le représentant de l'ONU en à parler...

Pendant ce temps et depuis 4 mois, le Népal étant complètement dépendant des importations pour vivre, le blocage frontalier des Madhesi (ethnie des plaines frontalières avec l’Inde) qui s’opposent à des termes de la nouvelle Constitution et l’Inde qui voit là encore une opportunité de récupérer le Népal et ses ressources hydrauliques, empêche l’arrivée de tout (nourriture, carburant, médicaments,…). En d’autres temps, on appellerait ça un siège afin de soumettre une population. Aujourd’hui, il est difficile d’en trouver un écho dans les quotidiens. Les prix flambent (cylindre de gaz - pour cuisiner - à plus de 120€), les médicaments sont introuvables, le carburant et divers produits de consommation rares. Une route a bien été rouverte avec la Chine (Kyirong – Langtang) afin d’alimenter le pays. La piste étant soumise aux aléas de la montagne, ça passe au compte-gouttes et cette perfusion n’est pas suffisante. Mais aller dans ce sens, c’est également se soumettre à la Chine qui, d’un point de vue hégémonie, n’en demandait pas tant. De plus, s’ajoute un hiver froid et neigeux qui met à rude épreuve les rescapés (beaucoup sont encore sous tente ou dans des abris de fortune) du tremblement.

Les népalais vivent seuls des heures difficiles.

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Les infos qui paraissent ou qui sont entendues sont assez différentes d'un média à l'autre, d'un népalais à l'autre.

Le blocus aurait pour origine les Madhesi. Les Madhesi sont une minorité ethnique proche des Indiens habitant le Teraï (plaine frontalière avec l'Inde) que les populations de Katmandou considèrent assez peu. De ce fait, les Madhesi revendiquent une reconnaissance légitime dans la nouvelle constitution et le nouveau découpage des régions. Les habitants de Katmandou et le gouvernement "croient" ces manifestations et ce blocus instrumentalisés par l'Inde (assez réticente à la nouvelle constitution). Actuellement les carburants sont rationnés au Népal et la pénurie se fait sentir même au niveau des vols internationaux qui sont de plus en plus annulés. La colère des Népalais envers l'Inde grandit et les boycotts contre les produits indiens sont de plus en plus présents.

Que ce soit une version ou une autre, les Népalais ressentent l'ingérence de l'Inde (elle est bien réelle et depuis déjà très longtemps - au même titre que celle de la Chine et des USA) dans leurs affaires internes. Il est difficile de savoir qui manipule qui dans ces tensions assez coutumières avec l'Inde qui a déjà tenté dans l'histoire ce type de blocus avec Népal (notamment en 1974 quand l'Inde voulait annexer le Népal comme cela a été fait pour le Sikkim). Cela fait bien sûr le jeu de la Chine qui n'attendait pas plus pour consolider leur influence (Les chinois sont perçus comme des sauveurs contrairement aux Indien vus comme envahisseurs) au Népal et continuer leur expansion vers le sud. La route du Rasuwa par la passe du Kyron (première route commerciale reliant le Tibet au Népal), fermée après l'invasion du Tibet, devrait être rouverte prochainement... (à suivre).

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Tous les secteurs pour le trekking ont été ouverts pour ce début de saison automne 2015.

Reste que les secteurs les plus touchés par le séisme : Langtang, Gosainkund, Helambu, Manaslu (via Gorkha ou Arughat), Tsum, Ganesh, Rolwaling, n'ont plus ou n'ont que très peu d'infrastructures pour accueillir les trekkeurs.

Bon trek

Le Yeti

Attention, pour éviter quelques désillusions : plusieurs infos sont passées dans les médias (FB, magasines, sites internet, ... ) concernant la baisse à 100 $ du tarif du permis sur le Mustang. Après une demande directe auprès des autorités népalaises, il s'avère qu'il n'en est rien. "Rien n`est signé côté gouvernement népalais. Pour le moment c'est toujours 500 US$ pour 10 jours. Il n`est absolument pas sûr que le gouvernement soit d'accord avec la demande de TAAN et du Tourisme Board (organismes qui gèrent les trekking au Népal) pour le baisser à 100 $"

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